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Diagnostic détaillé

Faune & Flore du PPCM
Les relations entre le sol et la végétation

Les relations entre le sol et la végétation, outre les conditions climatiques, spatiales et les interventions humaines, sont intimement liées : un sol va conditionner une faune et flore particulière ; la faune et la flore vont faire évoluer un sol.

Ainsi, sur les plateaux crayeux, recouverts d’argile à silex et de limons plus ou moins alterés, se sont formés toute une série de sols bruns acides, sols lessivés ou podzoliques (plus rares). En raison d’une pluviosité annuelle supérieure à 800mm et d’un fort degré hygrométrique, les hêtraies-chenaies à houx sur les sols les plus argileux constituent aujourd’hui la végétation naturelle. Lorsque l’acidité diminue, la formation s’enrichit du charme. Au cours des deux derniers millénaires, l’homme a converti une grande partie de ces espaces sylvatiques en zones de cultures vivrières. Globalement, les rebords de plateaux et les pentes (souvent moins fertiles, plus argileux…) délaissés par l’agriculture permettent le maintien d’un couvert forestier plus important. Toutefois, de nombreuses associations forestières sont dominées par des associations variées : Chênaies – Charmaie, Chênaie – Fresnaie…, où s’expriment des ensembles floristiques herbacés divers, liés à une large palette de sols, des plus acides aux rendzines plus basiques. La faune forestière comporte des espèces classiques inféodées à ces milieux tant au niveau des oiseaux (pics, sitelle, chouette hulotte, épervier,…) que des mammifères (sanglier, écureuil, chevreuil, blaireau,…) même si les effectifs de certaines d’entre elles ont tendance à diminuer. La végétation littorale est caractérisée par une bande de pelouse haute à brachypode penné et fétuque rouge dans laquelle on trouve des halophytes (qui supportent le sel) telles que le chou marin, l’armeria… Le gazon d’Olympe, le cinéraire maritime, l’Asplenium marinum poussent exclusivement sur les corniches de craie dure.

Sur les éboulis stabilisés et les corniches des falaises se développe la flore caractéristique des pelouses aérohalines (chou maraîcher, trèfle velu, orobanche du picris…). Présentant des adaptations (pilosité, feuilles coriaces, crassulescence,…), ces plantes résistent au vent et aux embruns salés. Le Fulmar niche uniquement dans les anfractuosités des falaises, tout comme le cormoran huppé et la mouette tridactyle.

Plus à l’intérieur, une dynamique progressive favorise l’ormaie. Dans les valleuses, peu favorables à la culture, des fourrés d’ajonc, lierre et ronces se développent. Au fond des vallées humides se côtoient sur les alluvions prairie à hautes herbes (reine des prés, baldingère…), aulnaie–saulaie et bois hygrophiles souvent dominés par des peupleraies. Les pentes plus ou moins calcarifères accueillent des bois plus frais et des pelouses à brachypode.
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