Hydrologie du PPCM
La pluviométrie moyenne et régulière du Pays de Caux (environ 800 mm) assure en principe la quantité d’eau nécessaire aux cultures. Les eaux de ruissellement traversent les limons et plus lentement la formation à silex, donnant en surface des mares temporaires. Précisons que si les formations à silex freinent l’infiltration, elles favorisent l’évaporation en surface. Les eaux infiltrées disparaissent ensuite dans le réseau de diaclases et de fissures de la craie.
Les principales nappes aquifères à considérer sont les suivantes :
- la nappe des alluvions. A la base des alluvions (dépôt d’origine fluviatile), les graviers ont une épaisseur trop faible pour donner des débits importants. Dans les vallées sèches, un cours souterrain (“underflow”) est généralement présent à la base du remblaiement alluvial.
- La nappe de la craie est la seule nappe importante. Son réservoir est constitué par les craies du Crétacé supérieur dont la teneur en argile augmente progressivement vers la base et qui constituent un milieu à double porosité d’interstices et de fissures ; ces dernières sont très développées en vallées. Il n’y pas de limites latérales de la nappe mais simplement une compartimentation due au drainage par les rivières et la Manche. Des circulations karstiques ont lieu, notamment à proximité du littoral.
La nappe s’alimente sur toute la surface des affleurements et se déverse dans la Manche et les cours d’eau superficiels à travers les alluvions qui constituent un aquifère associé : ainsi s’explique la régularité du débit des cours d’eau qui évacuent une faible proportion d’eau de ruissellement et une forte proportion d’eau souterraine.
